Fiscalité des SCI en 2024 : comprendre les enjeux pour mieux gérer votre société

Gérer une société civile immobilière (SCI) implique des choix stratégiques, notamment en matière de fiscalité. Qu’il s’agisse de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS), le régime fiscal appliqué à une SCI impacte fortement les revenus fonciers, les bénéfices, et les obligations déclaratives. En 2024, maîtriser ces paramètres est important pour optimiser vos investissements, que vous soyez un particulier ou un professionnel, propriétaire d’une SCI simple ou d’une holding. Ce guide vous aidera à mieux comprendre la fiscalité des SCI afin d’orienter vos décisions.

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Comprendre ce qu’est une SCI

Une société civile immobilière est une structure juridique qui permet à plusieurs personnes, souvent des membres d’une même famille ou des associés, de détenir et gérer un ou plusieurs biens immobiliers. Ce type de société offre une gestion facilitée du patrimoine, en particulier pour organiser une succession ou investir dans l’immobilier locatif.

Cependant, comme toute structure juridique, la SCI est soumise à des règles fiscales spécifiques, dont le choix de régime joue un rôle majeur dans la rentabilité des investissements.

Pourquoi la fiscalité d’une SCI est essentielle

Comprendre les implications fiscales est une étape incontournable lors de la création ou de la gestion d’une SCI. En effet, les régimes fiscaux disponibles (IR ou IS) ont des conséquences très différentes en termes de coûts, de déductions possibles et de gestion des revenus. Un choix éclairé peut vous permettre d’optimiser vos charges fiscales tout en maximisant vos rendements.

Régimes fiscaux possibles pour une SCI : IR ou IS ?

Les deux options principales

Lors de la création d’une SCI, vous devez choisir entre :

  • L’impôt sur le revenu (IR) : la SCI est dite « transparente ». Les résultats de la société sont directement imposés entre les mains des associés en fonction de leur part dans le capital.
  • L’impôt sur les sociétés (IS) : la SCI devient une entité imposée sur ses propres bénéfices, selon les règles fiscales applicables aux entreprises.

Ce choix est déterminant, car il influence la gestion quotidienne, les obligations comptables, et les perspectives à long terme, comme la vente d’un bien immobilier ou la transmission de parts sociales.

La SCI soumise à l’impôt sur le revenu (IR)

Avec ce régime, les associés d’une SCI sont directement responsables de l’imposition des revenus locatifs ou des plus-values réalisés par la société.

  • Revenus locatifs : les loyers perçus sont considérés comme des revenus fonciers pour les associés personnes physiques. Ils doivent être déclarés dans leur déclaration annuelle, en proportion de leur participation dans la SCI.
  • Plus-values immobilières : en cas de revente d’un bien détenu par la SCI, les plus-values sont également attribuées aux associés, avec application des règles spécifiques aux particuliers, notamment les abattements pour durée de détention.
  • Déficits fonciers : si les charges dépassent les revenus, il est possible de déduire ces déficits des revenus fonciers futurs ou, dans certaines conditions, du revenu global des associés.

Avantages et inconvénients

Le principal atout de l’IR réside dans sa simplicité de gestion. Cependant, les associés peuvent être confrontés à une fiscalité lourde si les revenus fonciers sont élevés ou si leur tranche d’imposition est importante.

La SCI soumise à l’impôt sur les sociétés (IS)

Choisir l’IS transforme la SCI en une entité fiscale indépendante, soumise à l’impôt sur ses bénéfices et plus-values.

  • Revenus locatifs : tous les loyers encaissés par la SCI sont imposés au niveau de la société, après déduction des charges et amortissements.
  • Amortissements : l’IS permet de déduire une part du prix d’achat des biens immobiliers, appelée « amortissement ». Cette déduction annuelle réduit significativement le résultat imposable.
  • Plus-values immobilières : lorsqu’un bien est vendu, la plus-value est calculée sur la différence entre le prix de vente et la valeur nette comptable (prix d’achat diminué des amortissements). Elle est ensuite imposée au taux standard de l’IS.

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Exemples de calcul

Imaginons qu’une SCI soumise à l’IS achète un immeuble pour 100 000 € (hors terrain). Si le bien est amorti sur 25 ans, cela représente une déduction annuelle de 4 000 €. Cette déduction permet souvent de réduire les bénéfices imposables, voire de créer un déficit reportable.

Points forts et limites

L’avantage majeur de l’IS réside dans la possibilité d’amortir les biens, ce qui réduit les charges fiscales pendant la durée de détention. Cependant, en cas de revente, l’imposition sur les plus-values peut être plus élevée qu’en régime IR, car aucun abattement pour durée de détention ne s’applique.

Comparaison des régimes : IR ou IS ?

Critères

SCI à l’IR

SCI à l’IS

Imposition des revenus locatifs

Directement chez les associés

Au niveau de la société

Charges déductibles

Limitée

Déduction complète + amortissements

Plus-values immobilières

Abattement pour durée de détention

Imposées au taux de l’IS (25%)

Déficits

Imputables sur les revenus fonciers

Reportables sur les bénéfices futurs

Gestion administrative

Simple

Plus complexe (tenue comptable stricte)

Fiscalité d’une SCI familiale

Une SCI familiale, composée d’associés membres d’une même famille, n’a pas de régime fiscal particulier. Les règles d’imposition sont identiques, que vous choisissiez l’IR ou l’IS. Ce type de SCI est néanmoins souvent utilisé pour optimiser la transmission du patrimoine via des stratégies comme le démembrement de propriété.

Les taxes spécifiques aux SCI

Outre l’impôt principal (IR ou IS), une SCI peut être soumise à d’autres prélèvements :

  • CFE (cotisation foncière des entreprises) : certaines locations, comme les locaux nus à usage d’habitation, peuvent être exonérées.
  • Contribution sur les revenus locatifs (CRL) : prélevée sur les loyers, sauf si ceux-ci sont soumis à la TVA ou inférieurs à 1 830 € par an.
  • Taxe sur la valeur vénale des immeubles : applicable dans certains cas spécifiques, notamment pour les SCI détenues par des personnes morales.

Obligations comptables et déclaratives

La tenue d’une comptabilité rigoureuse est obligatoire pour toutes les SCI, mais les exigences varient selon le régime fiscal :

  • SCI à l’IR : une comptabilité simplifiée peut suffire, avec déclaration des revenus via le formulaire 2072.
  • SCI à l’IS : la comptabilité doit respecter les règles des entreprises (bilan, compte de résultat) et être déclarée via le formulaire 2065.

Optimiser la fiscalité de votre SCI

Pour tirer le meilleur parti de votre SCI, il est conseillé de :

  • Utiliser les déficits fonciers : si vous êtes à l’IR, cela peut réduire votre base imposable.
  • Planifier la transmission : le démembrement des parts sociales peut alléger les coûts fiscaux en cas de donation.
  • Consulter un expert : faire appel à un cabinet d’expertise comptable comme GT Expertise vous garantit une gestion optimale et conforme aux réglementations.

Conclusion

La fiscalité des SCI peut être complexe, mais elle offre également de nombreuses opportunités pour optimiser vos investissements immobiliers. En choisissant le régime adapté à vos besoins et en respectant vos obligations déclaratives, vous pouvez maximiser vos rendements tout en maîtrisant vos coûts fiscaux.

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